La jeune scène Slam de Paris

 


 





Peux-tu te présenter ?

Mon nom est Oumarou Ubah, et mon blase, c'est Neobled.

Comment es-tu venu au slam ?

En fait, j'ai un pote - un gars que je connais depuis longtemps - qui s'appelle Vince Dagobleen. Il vient souvent au Slam, et c'est lui qui m'a dit 'voilà, je fais des soirées Slam, si ça te dit..'. Il y avait une soirée et j'y suis allé. Le premier Slam que j'ai fait c'était au Côté Zèbre, avec Nada, j'ai kiffé et depuis je vais régulièrement au Slam.

C'était il y a longtemps ?

Oui, il y a longtemps, ça fait peut-être cinq ou six mois que je viens au Slam.

Qu'est-ce qui t'a plu dans le slam ?

Ce qui m'a plu au début, c'est le fait que c'était pour tout le monde, que ce soit "libre d'expression" et que le micro soit ouvert à tous. Il y a aussi des gens qui rappent. Mais si j'ai kiffé, c'est qu'en ce moment je n'enregistre pas, et le fait de venir au Slam me motive. Je n'enregistre pas, mais je slamme devant des gens qui kiffent, et qui me disent des trucs du style 'c'est bien ce que tu fais, j'aime bien'. A partir de là, tu es motivé, tu écris plus de textes et tu es plus dedans, malgré que tu n'enregistres pas.

Te considères-tu plutôt comme un rappeur ou slameur ?

Ah ! Moi, je suis un rappeur. Le Slam est un hobby, c'est juste un truc à côté. Je slamme comme tu joues au Scrabble ! (Rires).

Pour toi, le slam fait-il parti du mouvement Hip Hop ?

Non, le Slam ne fait pas partie du mouvement Hip Hop, parce que le Hip Hop c'est des sons, des instrus… Dans le Slam il n'y a pas d'instrus et c'est un genre de texte. Pour moi, le hip hop n'a rien à voir.

A quel âge as-tu commencé à rapper ?

Vers onze, douze ans.

Ecrivais-tu des textes à cet âge-là ?

Ouais, j'ai toujours écrit mes textes.

Tu écris souvent ?

Tout le temps. J'écris tout le temps, c'est un truc de ouf !

De quoi parles-tu dans tes textes ?

Je parle de tout. Surtout des choses que je ressens, de ce que je pense. En fait, mes textes reflètent ma mentalité. Je rappe ce qui est en moi. C'est-à-dire que je pense dans un sens - pas forcément dans celui des autres - et je le mets sur papier. Je parle également de comment je réagis face à une situation. Par exemple, je vais sortir et m'embrouiller avec quelqu'un, et bien je vais écrire un texte là-dessus ou je vais prendre le métro, je vais voir un truc qui va me toucher, je vais rentrer chez moi et écrire un texte. Si tu ne m'arrêtes pas, je ne me donne pas de limites. Dès que j'ai quelque chose à dire, je le dis.

 

 

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