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01.
Ill Legitimate
02. Waiting For The Ibis
03. I Don't Love You
04. New York, New York
05. Frameworkinit
06. Head Trip
07. My Lover's Sorry, But
08. I Wanna Hear A Poem
09. Repetitive Motions
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STEVE
COLMAN - "Dinosaur Bones "
Label
:
Dog 1 Studios - 2001
Production
: Melodius Funk - Benny Masturzi
Format
: CD
Steve
Colman est l'un des chefs de file de
la nouvelle génération de
poètes américains, délivrant
un spoken word qui tire son héritage
de la poésie clairvoyante et contestataire
de Gil Scott-Heron.
Cet originaire d'Englewood (New Jersey),
établi depuis à New York,
s'illustre comme étant l'un des poètes
les plus sagaces et les plus talentueux
de son temps.
En 1998, il fait partie des lauréats
du championnat national de poésie
slam du Nuyorican Poets Cafe aux côtés
de Alix Olson, Lynne Procope, Roger Bonair-Agard
et Guy Lecharles Gonzalez, dont les poèmes
ont été recueillis dans un
livre intitulé "Burning Down
The House" édité
par Soft
Skull Press. Puis en 1999, il est lauréat
du prix annuel "Fresh Poet Of The Year"
toujours au Nuyorican Poets Cafe. Par ailleurs,
il uvre activement pour la poésie
en se rendant dans de nombreux lycées
et universités à travers les
Etats-Unis. Ou encore à la télévision
sur la chaîne HBO dans l'émission
"Def Poetry Jam" et sur PBS dans
"TV411".
"Dinosaur Bones"
est son premier album et réunit neuf
de ses poèmes dont la plupart furent
enregistrés lors de sessions au très
fameux Nuyorican Poets Cafe, à New
York.
La très belle réussite de
cet opus est qu'il offre toute la quintessence
du spoken word ou une vision toujours très
personnelle de sujets universels tels que
l'amour, la politique et le monde qui nous
entoure. Steve Colman fait valser les mots
de façon magique, nous rappelant
combien la langue anglaise est riche et
enivrante.
La deuxième grande réussite
de "Dinosaur Bones" est
la justesse de la mise en musique de ses
poèmes. Celle-ci est sobre - beats
dépouillés, basse, batterie
- laissant aux mots toute leur dimension.
"Ill Legitime" qui
ouvre l'album démontre qu'en plus
de sa virtuosité en spoken word,
Steve Colman est très à l'aise
lorsqu'il s'agit d'aborder le emceing.
Un peu plus loin, il reprend à son
compte "New York, New York",
où il se fait critique comme on peut
l'être par amour d'une ville ou d'un
pays que l'on aime et dont on met en exergue
les faiblesses. "New York, New York,
big city of dreams, but everything in New
York is not always what it seems
",
c'est ainsi qu'il démarre ce morceau,
qui sans nul doute, est l'un de ses plus
remarquables.
"Repetitive Motions"
est également un sublime poème
où il explore ses croyances et ses
désillusions d'enfant et l'homme
qu'il est aujourd'hui.
Steve Colman sait aussi nous faire rire,
ainsi avec fantaisie il propose une antithèse
de la lettre d'amour classique avec "I
Don't Love You". Ou encore
avec "My Lover's Sorry, But",
où il expose l'indéfectible
habitude de son amante à dire "mais"
à la fin de tout ce qu'elle dit ou
entreprend. "My lover almost always
said "but" at the end of I love
you, after dinner, after sex, after work,
after noon, after awhile
".
"Dinosaur Bones" est un
voyage fantastique à la croisée
du spoken word et du Hip Hop.
Il commence le très éloquent
"I Wanna Hear A Poem"
avec ce jeu de mots : "Another Stev-evening
of poetry" (Une nouvelle soirée
de poésie avec Steve). Que dire,
si ce n'est que nous avons passé
une formidable soirée en sa compagnie
et que nous attendons avec impatience sa
prochaine soirée de poésie
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Scan.b -
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